Cours collectifs

« LA MORT DE L ANIMAL, S Y PREPARER, L ACCEPTER, LA PLEURER »… 1024 508 Chantal Chiarotto

« LA MORT DE L ANIMAL, S Y PREPARER, L ACCEPTER, LA PLEURER »…

ATELIER DEUIL ANIMAL A NIMES 30

Pour vous aider Ă  traverser cette Ă©preuve, l’association Entraide-Anima-Deuil (L’EAD) organise une journĂ©e de rencontre et de travail de 5h30 sur la thĂ©matique :

« La vieillesse – la Fin de vie – le deuil de l’animal.

La plus grande peine qu’ils nous font, c’est quand ils nous quittent, ces compagnons, ces maitres de vie, victime d’une imprudence, d’une maladie, d’un accident ou de leur grand âge. On ne peut pas dire que telle mort sera « plus facile » Ă  vivre qu’une autre, car la souffrance engendrĂ©e par la mort appartient Ă  celui qui l’a subit, point. La disparition de nos protĂ©gĂ©s est un deuil Ă  part entière, d’autant plus difficile Ă  supporter qu’on le vit souvent dans l’incomprĂ©hension des proches qui n’accordent pas tous Ă  l’animal le statut de membre Ă  part entière d’une famille soudĂ©e.

Les maitres peuvent se trouver dĂ©munis face Ă  ces Ă©tapes difficiles, teintĂ©es de dĂ©sarroi et de tristesse, d’autant plus qu’ils doivent parfois prendre des dĂ©cisions pĂ©nibles, voire culpabilisantes de mettre un terme Ă  la vie de leurs compagnons tant aimĂ©s : l’euthanasie.

Pour acquĂ©rir des ressources, l’association Entraide-Anima-Deuil organise une journĂ©e de travail en trois thèmes (avec un maximum de 10 participants) :

A l’espace CĂ´tĂ© Jardins Solidaires . 2 Cr NEMAUSUS Appart A 102 . 30000 NIMES GARD

Contenu de l’atelier Ă  TĂ©lĂ©charger :
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LES THEMES ABORDES :

Thème 1 : la vieillesse de l’animal, ses besoins, changer les habitudes, gĂ©rer les contraintes, les soins palliatifs,

Thème 2 : la perte de son animal, Les phases du deuil, l’absence et le vide, accueillir un nouvel animal,

Thème 3 : l’euthanasie, la dĂ©cision, le vĂ©cu, l’acceptation, l’après…

INTERVENANTE : 

Chantal CHIAROTTO, formatrice d’adultes :

Thérapeute du deuil et de la fin de vie,

Assistante Ă  l’accompagnement du vieillissement et de la fin de vie de l’animal,

(Formée et certifiée).

FORMULE PRIVEE : 

Pour les personnes intéressées non disponibles à ces dates, des ateliers peuvent être organisés sur demande, aux dates et lieux de leurs choix. A elles de construire l’intervention d’après leurs propres besoins.

DELAI D’INSCRIPTION 01/06/2022

Adresse Ă©mail : chantalchiarotto12@gmail.com

Renseignements et inscriptions : TĂ©l : 06 15 62 75 18

N’hĂ©sitez pas Ă  nous contacter pour plus d’informations sur cet atelier.

Bien chaleureusement

L’association (L’EAD) – PRESIDENTE CHANTAL CHIAROTTO

Le regard de son animal n’est plus lĂ . Son absence est insupportable. Comment faire le deuil de celui qu’on aimait tant ?

LE DEUIL DE L’ANIMAL : COMMENT S’Y PREPARER ET LE TRAVERSER 1024 683 Chantal Chiarotto

LE DEUIL DE L’ANIMAL : COMMENT S’Y PREPARER ET LE TRAVERSER

« La vie de nos animaux familiers est toujours trop courte.  Un chien selon sa taille peut vivre en moyenne 10 à 17 ans, un chat 16 à 18 ans. Le perdre peut être une épreuve douloureuse et difficile à supporter. A l’annonce de la mort de leur compagnon à 4 pattes, nombre d’entre nous se demandent comment désormais vivre sans lui  ? »

Que l’animal très aimĂ© qui a partagĂ© nos joies et nos peines arrive en fin de vie et s’éteigne doucement ou qu’il meurt brutalement d’une maladie foudroyante empoisonnĂ© ou renversĂ© par une voiture, c’est toujours un immense chagrin.

  • Dans le premier cas les propriĂ©taires ont pu se prĂ©parer Ă  cette Ă©chĂ©ance. Ils savent que la mort fait partie du cycle de la vie, et connaissent bien la trop courte espĂ©rance de vie de leur compagnon.
  • Par contre si la mort est violente, inattendue, que l’animal est très jeune, alors cette disparition est encore plus insupportable et Ă©veille une grande colère, voire le refus de croire Ă  ce qui vient d’arriver.

Les morts qui nous semblent prématurées sont tout particulièrement bouleversantes et la brutalité d’un décès accidentel n’offre pas la préparation au deuil.

L’euthanasie

Pour un animal qui arrive en fin de vie ou dans la dernière phase d’une maladie mortelle, qui souffre trop, se replie sur lui, perd conscience, ne mange plus, ses propriétaires se posent légitimement la question de l’euthanasie pour lui éviter la pire des agonies et couper court à des douleurs insupportables.

Décider que la vie de notre compagnon doit s’arrêter là, est une des résolutions les plus difficiles à prendre. Comment déterminer le degré de souffrance de l’animal, degré à partir duquel il ne sera pas charitable de le maintenir en vie, si ce n’est juste pour différer notre douleur de le perdre.

Nous avons envie de dire Ă  tous ceux qui sont ou seront un jour confrontĂ©s Ă  cette terrible Ă©chĂ©ance, qu’il s’agira de percevoir avec le plus d’honnĂŞtetĂ© possible le moment oĂą la souffrance et la dĂ©tresse auront gagnĂ© sur le plaisir de vivre de l’animal. Les pertes de l’appĂ©tit, des capacitĂ©s motrices et de l’intĂ©rĂŞt pour l’entourage, l’incontinence massive, les plaintes et gĂ©missements, Ă©tant quelques-uns des signes Ă©vidents de cette dĂ©tresse. 

Avec l’avis de son vétérinaire et mis devant l’évidence, on peut alors avec le praticien prendre la lourde décision de lui faire administrer une injection pour « une mort douce ». 

« Pour ceux qui le souhaitent et peuvent le supporter, il est recommandé d’accompagner courageusement son animal jusqu’au bout. Certaines personnes derrière cette épreuve, gardent ainsi le réconfort de ne pas s’être détournées et d’avoir jusqu’au dernier instant assisté dignement leur compagnon ».

Un cérémonial est nécessaire

Se pose alors une dernière question :

que faire du corps de l’animal ?

Plusieurs solutions sont possibles :

  • le laisser chez le vĂ©tĂ©rinaire qui prendra les dispositions.
  • l ’enterrer dans son jardin Ă  la campagne (Ă  condition de respecter les rĂ©glementations : Ă©loignement suffisant de l’habitat, profondeur d’enfouissement et chaux vive)
  • prendre une place dans un cimetière animalier
  • opter pour la crĂ©mation individuelle qui permet d’enterrer ou disperser ses cendres dans un endroit aimĂ©. 

Chacun choisira selon sa sensibilitĂ©, mais un cĂ©rĂ©monial comme enterrer ou faire incinĂ©rer l’animal mort peut aider beaucoup le travail du deuil. 

Se renseigner d’avance et parler de ces dernières dispositions à prendre, peut faciliter les choses le moment venu quand on se trouve trop écrasé de chagrin.

Est-il normal d’être dĂ©primĂ© après la perte de son animal ? Combien de temps cela dure t-il ?

Les effets du deuil et sa chronologie sont trop peu souvent évoqués. Notre société d’aujourd’hui plutôt portée à allonger la vie, préfère ne pas parler de la mort.

Pourtant, le deuil qui est Ă  la fois Ă©tat et, consĂ©quences de la perte d’un ĂŞtre cher est un phĂ©nomène normal. Il n’est pas fou d’avoir du chagrin Ă  la perte de l’animal avec qui on a parfois passĂ© 15 ans d’une vie. C’est mĂŞme notre dernière expression d’amour pour lui et mieux vaut Ă©viter en cette pĂ©riode les personnes qui ne le comprendraient pas.

Il est au contraire rĂ©confortant de pouvoir exprimer son chagrin auprès de sa famille ou d’amis qui peuvent le recevoir. Celui qui peut parler, dire son Ă©motion et pleurer avec les siens est favorisĂ©. Il est important de ne pas se sentir critiquĂ© dans sa douleur mais d’être compris et respectĂ©. 

La meilleure aide pour un endeuillĂ© vient de personnes proches aimant elles aussi les animaux, patientes, indulgentes et sachant simplement Ă©couter sans rien vouloir empĂŞcher de la douleur et des larmes de l’autre. 

Tout le monde ne réagit pas de la même manière, et certaines personnes auront plus ou moins besoin de contacts ou d’intimité.

Le deuil se caractérise par l’humeur dépressive, la perte de l’intérêt pour le monde extérieur, la culpabilité, et peut conduire à une dépression grave. Mais attention à ne pas prendre toutes ces manifestations normales du deuil pour un état pathologique.

À la perte d’un animal très aimé, le chagrin est inéluctable et naturel. C’est l’absence d’affliction qui peut être anormale et doit être repérée par les proches. La personne endeuillée peut aussi nier cette mort et faire comme si l’animal était encore là, or non-dit et refus de la mort diffèrent ou bloquent le deuil.

Les différentes phases du deuil

Le déroulement normal du deuil passe successivement par différentes phases :

  • D’abord le choc : celui qui reste, heurtĂ©, secouĂ© dans toutes ses fibres, saisi d’une lassitude Ă©crasante est atteint jusque dans sa santĂ©, perd l’appĂ©tit, le sommeil. Émotionnellement perturbĂ©, tour Ă  tour agitĂ© il crie sa peine, ou comme anesthĂ©siĂ©, silencieux, murĂ©, il gĂ©mit livrĂ© Ă  des affects d’impuissance, de rĂ©volte, de colère, d’abandon, de honte parfois, de culpabilitĂ© souvent.

Telle personne se sent coupable de n’avoir pas repéré plus tôt les premiers signes de la maladie et n’avoir pas conduit son chien ou son chat de suite chez le vétérinaire ; telle autre de n’avoir pas prévu le danger qui guettait son compagnon à 4 pattes. S’en prenant à la terre entière « pourquoi est-ce mon chien qui est mort ? », d’autres enragent aussi de la négligence d’un tiers qui a mal refermé le portail du jardin, contre le chauffard qui a renversé leur chat, ou le propriétaire de ce chien qui a brisé la colonne de son chat… Certains rendent responsable le vétérinaire de n’avoir pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver leur animal.

Même celui qui a pu se préparer à son deuil, n’échappe pas à cette phase qui peut être moins violente mais plus insidieuse, et jeter parfois davantage dans la torpeur.

  • Puis vient l’état dĂ©pressif : comme soudain coupĂ© des autres, c’est la grande solitude. L’endeuillĂ© est seul Ă  savoir ce que la perte de son animal reprĂ©sente de douleur pour lui. Tout est sombre, chaque geste du quotidien est laborieux, ce qui pourrait le divertir est rejetĂ©, il ne peut ĂŞtre distrait ni dĂ©chargĂ© de sa tâche de remĂ©moration des souvenirs communs avec l’animal chĂ©ri. Sans plus ĂŞtre très bien capable de s’occuper de lui-mĂŞme, il a besoin d’être protĂ©gĂ©, consolĂ©. Il faut ce temps comme pour tourner Ă  vide… pour accepter peu Ă  peu la rĂ©alitĂ©, la rĂ©volte, la blessure, l’état de fragilitĂ©, le dĂ©sĂ©quilibre qu’a engendrĂ© la perte.

Des rêves surviennent, on voit le chien, le chat encore vivant, puis il s’éloigne, s’estompe, s’efface…

  • Enfin avec le temps grand consolateur du deuil, la douleur s’adoucit mĂŞme si elle se rĂ©veille plus ou moins Ă  des occasions anniversaires ou en croisant un autre animal de mĂŞme race…celui que l’on ne peut plus voir, sentir, caresser va maintenant vivre Ă  l’intĂ©rieur de nous. Sa photo nous accompagne, on aime Ă©voquer les bons moments passĂ©s en sa compagnie …on sait qu’il n’est plus, mais il reste prĂ©sent au fond de nous Ă  jamais. On accepte ce passĂ© qui ne sera plus et l’avenir qui ne sera pas avec l’être perdu.

Ce parcours achemine vers la finalisation du deuil, qui laisse enfin la possibilitĂ© de reprendre goĂ»t Ă  la vie. Ces diffĂ©rentes phases ne sont normalement que passagères, mais par contre si le propriĂ©taire de l’animal mort s’enferme dans l’une d’elle qu’il ne peut terminer son travail de deuil (et mĂŞme sombrer dans la dĂ©pression), lĂ  il y aurait lieu de consulter pour trouver de l’aide psychologique.

Peut-on parler de la mort aux enfants, et comment ?

D’OR et d’ARGENT dĂ©cĂ©dĂ©e le 07 12 2020 PropriĂ©taire Madame Chiarotto

« Pour comprendre et accepter, les enfants ont besoin de connaître la vérité. Selon leur âge, la nature et la force du lien qui les unissait à leur compagnon, ils peuvent être plus ou moins troublés ou affectés par sa perte ». 

La mort est perçue différemment selon les âges : 

Des explications justes mais simples seront suffisantes pour les plus jeunes jusqu’à environ 6 ans. Pour les petits le « plus jamais Â» n’existe pas encore et il ne sera pas vĂ©ritablement question de deuil pour eux, mais d’expĂ©rience de sĂ©paration, de perte qu’il faut veiller Ă  ce qu’elle ne soit pas vĂ©cue dans la solitude. C’est la toute chaude prĂ©sence rassurante des parents qui leur permettra de dĂ©passer l’épreuve sans traumatisme.

Les plus grands poseront de nombreuses questions, inutile cependant d’entrer dans des dĂ©tails qui pourraient les choquer. Par contre, rĂ©pondre avec clartĂ© aux interrogations frĂ©quentes comme « est-ce qu’il a mal, est-ce qu’il a froid ? Â» rassure et apaise le jeune. 

Présenter franchement les faits douloureux ainsi que proposer à l’enfant de voir l’animal mort s’il le souhaite, n’est pas choquant pour lui comme beaucoup le croient habituellement. Cela le conduit au contraire à l’acceptation de l’irréversible de cette perte.

De même que l’adulte, il sera aidé dans son travail de deuil s’il peut ensuite fleurir la tombe de son animal, ou savoir où sont ses cendres.

L’enfant qui perd son petit compagnon adorĂ©, voit sa souffrance majorĂ©e si les parents font silence sur l’évènement, et ne veulent pas lui laisser vivre la rĂ©alitĂ© des choses. 

Le sentiment de solitude et d’abandon qui pourrait en résulter, ne ferait que le bloquer dans ce passage pourtant obligé par la souffrance, qui lui permettrait de rompre progressivement les liens avec l’animal perdu.

L’enfant qui éprouve de l’angoisse face à la mort, sera rassuré si vous lui dites que toutes les maladies ou les blessures n’y mènent pas forcément.

Lui dire que l’on a volĂ© son chat ou son chien ou bien qu’il est parti… ne le ferait que dĂ©velopper des scĂ©narii faux et angoissants du genre « il est parti parce que je l’ai disputĂ©, est-ce qu’il va revenir ? Â». Il pourrait se sentir trahi le jour oĂą inĂ©vitablement il apprendra la vĂ©ritĂ©.

Parce que l’on ne peut jamais soustraire ses enfants aux Ă©preuves de la vie, il ne sert Ă  rien de vouloir les abriter de la mort de leur animal chĂ©ri. Cette tentative de se protĂ©ger soi-mĂŞme les empĂŞche de grandir et de se prĂ©parer sainement Ă  la vie et aux pertes inĂ©vitables qui la jalonnent. 

Il est donc capital que l’enfant puisse dire sa peine à ses parents, extérioriser ses émotions et se sentir accompagné dans son chagrin. Il peut le faire d’autant mieux que les adultes eux-mêmes ne dissimulent pas leur propre peine en lui montrant ainsi qu’il est normal de l’exprimer.

Ne pas négliger les autres animaux de la maison 

Plusieurs animaux qui cohabitent tissent entre eux des liens d’attachement. Lorsque l’un d’eux décède, l’autre le cherche et ressent un vide. Il perçoit aussi la détresse de son propriétaire qui le délaisse un peu. Dans son chagrin, il ne faut pas oublier celui qui reste et s’efforcer de lui consacrer du temps et lui garder ses habitudes.

Sans ce nĂ©cessaire travail naturel du deuil, aucune relation nouvelle avec un autre ne pourra se nouer sainement. Se prĂ©cipiter de manière prĂ©maturĂ©e pour reprendre un compagnon Ă  4 pattes fait partie de ces vaines tentatives d’échapper Ă  l’incontournable souffrance du deuil qui ne manquera pas de ressurgir un jour, dans un moment et des circonstances inattendus. 

C’est Ă©galement exposer douloureusement « l’animal de remplacement Â» Ă  des comparaisons sĂ»rement pas toujours Ă  son avantage par rapport au mort idĂ©alisĂ©.

Ce malheureux « remplaçant Â» risque fort d’en souffrir, toujours perdant dans cette sorte de compĂ©tition inĂ©gale. NiĂ© dans ses qualitĂ©s propres et sa singularitĂ©, le nouveau chien ou chat souvent choisi de mĂŞme race et de mĂŞme couleur, n’étant lĂ  que pour masquer la perte du prĂ©cĂ©dent. 

« … Jamais ce chien ne pourra dominer, se soumettre, se hiĂ©rarchiser, s’enfuir ou se cacher, Ă©prouver un code clair de comportement avec ce maĂ®tre-lĂ , parce qu’il est Ă  la fois appelĂ© et chassĂ©, attendri et angoissĂ©. Â» « … Il ne pourra participer Ă  aucun rituel d’interaction cohĂ©rent, puisque dans l’esprit de son maĂ®tre « il a Ă©tĂ© mis lĂ  pour Â» Ă©voquer le disparu et souffrir de la comparaison. Â»

Dans ces quelques lignes, Boris Cyrulnik (dans l’ensorcellement du monde, Ă©ditions O. Jacob pages 132 Ă  141) expose très bien le drame du « chien de remplacement Â» toujours victime de troubles du comportement.

Tout animal chéri disparu est irremplaçable. Celui qui lui succèdera pour continuer avec vous un bout du chemin de la vie se montrera capable de vous apporter aussi du bonheur, si après votre deuil, vous savez l’accueillir pour lui-même.

Avec l’aimable autorisation de :

Danièle  Mirat – Caniconsultante

Texte co-rĂ©digĂ© avec Françoise Gaudron et publiĂ© dans le magazine « SantĂ© Pratique Animaux » n°8

Pour Entraide Anima-Deuil (association de soutien suite à la perte d’un animal de compagnie).

https://www.communicanis.com/

ACCOMPAGNER SON ANIMAL VIEILLISSANT, COMMENT ? 1024 576 Chantal Chiarotto

ACCOMPAGNER SON ANIMAL VIEILLISSANT, COMMENT ?

Ils vieillissent : c’est Ă  nous de nous adapter

« Le vieillissement est aujourd’hui objet de l’attention de tous les acteurs du bien-être de l’animal familier, car comme ses propriétaires celui-ci voit son espérance de vie augmentée ».

Les progrès en mĂ©decine, chirurgie, diĂ©tĂ©tique humaine et vĂ©tĂ©rinaire, les recherches en gĂ©rontologie et gĂ©riatrie plus particulièrement, ont en effet contribuĂ©s Ă  allonger notre vie comme celle de nos compagnons « Ă  4 pattes Â». Alors un jour on remarque la barbiche blanche de notre briard, les yeux opaques de notre caniche ou la lĂ©thargie accompagnĂ©e de gloutonnerie de notre chatte de gouttière… 

Eh ! Oui, ils vieillissent !  Chiot ou chaton, dès leur arrivée à la maison, avec vigilance, patience et indulgence nous avons dû leur faire faire l’apprentissage de la vie avec nous. Passé ce temps de l’enfance, le respect dû à un animal entièrement dépendant a maintenu notre attention, pour offrir à notre chien et/ou notre chat tout le soin dont ils avaient besoin Mais arrivés à l’heure de la vieillesse, c’est peut-être là que nous leur devons le plus, alors comment leur faire vivre sereinement leur vie de seniors ?

Qu’est-ce que la vieillesse ?

Nullement une maladie mais un processus normal du monde des vivants, la vieillesse s’installe insidieusement dans le dernier quart de vie d’un organisme. On y voit un Ă©tat d’affaiblissement des forces et des facultĂ©s, les effets du vieillissement gagnent petit Ă  petit l’appareil digestif, urinaire, cardio-vasculaire et respiratoire, le système nerveux, locomoteur, reproducteur… jusqu’à ce que les fonctions ralenties de l’organisme s’arrĂŞtent dĂ©finitivement.

Vers quel âge parle-t-on de vieillesse chez son animal ?

En fonction de leur taille, leur poids, leurs conditions de vie ainsi que de leur potentiel génétique personnel, nos chats et nos chiens ne sont pas égaux devant le vieillissement.

On observe qu’un grand chien entre dans le 3ème âge après ses 7 ans, son espérance moyenne de vie étant de 10 à 12 années. Les chiens de travail (gendarmerie, sauvetage, ring, pistage etc.) et les chiennes reproductrices sont d’ailleurs mis à la retraite à partir de cet âge. Un chat ou un chien de petite race pouvant vivre beaucoup plus longtemps (15/18 ans), leur vieillesse ne débutera que vers les 10 ans.

Basées sur des critères variés, des grilles de comparaisons d’âges de l’être humain par rapport à ceux du chien sont même proposées. Ces estimations n’ont d’intérêt que pour retenir qu’un chien ou un chat âgé de 10 à 16 ans n’est pas un adolescent mais un vieillard ! Et qu’il doit pour cela être traité avec des égards. 

Certains facteurs influent sur la longévité de nos petits compagnons. Le code génétique bien sûr, mais spécialement tout le soin que l’on a pris d’eux dès leur jeune âge, pour leur assurer une bonne condition physique et psychique (l’une n’allant pas sans l’autre). 

ĂŠtre attentif Ă  certains signes

Graduellement moins beau, moins actif, moins présent, l’animal âgé est plus fragile qu’un jeune adulte et doit donc faire l’objet d’observations et d’attentions toutes particulières. Le regarder vivre et se déplacer, le palper, noter tout changement pour reconnaître ses déficiences progressives, aide à vite déceler l’apparition d’une maladie liée au vieillissement.

L’allongement du temps de repos et de sommeil, qui lui est normal, ne devra donc pas être une inquiétude. Mais lentement l’animal peut venir à souffrir dans sa locomotion, s’essouffler, mal entendre ou mal voir … plusieurs de ces déficiences finissant par s’ajouter !

Résultat sa vitalité est diminuée et il peut être moins prompt à répondre aux demandes. Le cerveau, organe de traitement des informations et de commande est concerné par le vieillissement. Son inévitable dégénérescence entraîne et accompagne progressivement nombre de troubles organiques, mais aussi de l’humeur et du comportement souvent. 

Les signes du 3e âge se voient donc sur le plan physique psychologique et, comportemental.

1) Physiquement

*Ses performances physiques diminuant progressivement, l’animal se fatigue plus vite, il peine Ă  sauter ou monter les marches 

*Des poils blancs apparaissent sur le museau, le corps, la fourrure devient plus terne ou dépilée par endroits

*Des verrues ou kystes peuvent se former, qu’il faut faire examiner car les tumeurs sont légion chez les seniors (d’ailleurs nombreuses sont les femelles âgées qui développent des tumeurs mammaires)

*L’animal s’alourdit parfois. La surcharge pondérale est toujours préjudiciable au cœur, aux reins… mais surtout si c’est un chien dysplasique qui alors boitera davantage.

*La cataracte opacifie le cristallin, ce qui rend la vision de plus en plus trouble.

*Les facultĂ©s auditives diminuent et le chien ne « rĂ©pond » plus : d’oĂą l’intĂ©rĂŞt de lui avoir appris Ă  rĂ©agir Ă  la voix et aux gestes.

*Le chien ou le chat âgé peut se mettre à tousser ou s’essouffler, voire tomber en syncope… peut-être des symptômes de maladies cardiaques, pour le vétérinaire.

*Des insuffisances rĂ©nales (les reins filtrant moins bien) peuvent provoquer la mort de l’animal (c’est une des premières causes de mortalitĂ© chez le chat) : alerter son vĂ©tĂ©rinaire quand on voit l’animal boire davantage. 

*La perte d’appĂ©tit ou le contraire, l’incontinence nocturne, des constipations en alternance avec des diarrhĂ©es sont autant de points de repères de l’affaiblissement des fonctions vitales de l’organisme de l’animal.   

2) Psychologiquement et comportementalement

« Graduellement la vie relationnelle de notre compagnon vieillissant s’appauvrit. Mais ce phénomène s’accompagne parfois de troubles de l’humeur et du comportement plus marqués, et certains de ces dysfonctionnements nécessitent de consulter le vétérinaire ».

QUAND : 

*L’animal à moins d’intérêt pour tout ce qui le stimulait autrefois

*Le chat joue moins ou plus du tout et reste isolé

*Le chien accueille ses propriĂ©taires avec moins d’enthousiasme et rĂ©agit comme « avec retard Â» ou comme « un peu dĂ©calĂ© Â» quand on le sollicite, jusqu’à ne plus rĂ©pondre aux demandes

*Il gĂ©mit parfois dans des circonstances du quotidien (toujours un peu les mĂŞmes) pour ce qui ne semble pas ĂŞtre des douleurs ; il se met Ă  hurler (de dĂ©tresse) quand on s’absente alors qu’il savait si bien tranquillement rester seul auparavant; il devient moins patient (voire despotique pour celui qui n’était dĂ©jĂ  pas très souple !) 

*Il peut avoir des réactions disproportionnées ou un peu inopportunes à des bruits plus ou moins familiers

*Il peut se mettre Ă  dĂ©ambuler de jour et mĂŞme de nuit, voire se « perdre Â» dans son environnement habituel (dans le jardin notamment)

*Il peut rechigner Ă  sortir hors de chez lui, et sembler avoir oubliĂ© ses apprentissages du jeune âge, ou mĂŞme ĂŞtre « retombĂ© en enfance Â» ingurgitant, comme un chiot, tout ce qu’il trouve

Devant quelques-unes de ces déficiences, que faire pour l’aider à mieux vivre son 3ème âge ?

*D’abord des visites rĂ©gulières chez le vĂ©tĂ©rinaire, qui pourra retarder ou Ă©viter l’apparition de maladies inhĂ©rentes Ă  « l’âge mĂ»r Â» sachant qu’aucun traitement ne pourra jamais rajeunir un vieil animal, mais souvent lui assurer une qualitĂ© de vie plus optimale.

*On peut obtenir une activation des fonctions vitales ralenties par la vieillesse, une récupération fonctionnelle du tissu nerveux, un soulagement dans les affections inflammatoires des articulations ou des bronches, une amélioration de la fonction cardiaque, du tube digestif, du foie, des reins…le régime alimentaire peut être changé, adapté, supplémenté, la prise de nourriture fractionnée…

*L’homéopathie, la phytothérapie, l’acupuncture, l’ostéopathie etc.…étant particulièrement efficace pour aider et soulager certains maux de la vieillesse.

*D’une manière générale il faut garder les habitudes du vieil animal. La routine du quotidien est rassurante et la rupture avec ses repères journaliers le désoriente et le stress facilement (une mise en pension par exemple peut être mal vécue, un déménagement également, mais aussi l’absence d’un membre de la famille…)

*Veiller Ă  lui mĂ©nager une place de repos plus moelleuse (hors courant d’air) et plus au calme, car tout en gardant le contact avec la vie de famille, l’animal a besoin de plus longues pĂ©riodes de sommeil. 

*Sans le reléguer, il faut le protéger notamment de l’agitation des enfants. Leur turbulence est moins bien vécue par un chat ou un chien devenu moins tolérant, simplement parce qu’il souffre des maux divers de la vieillesse, d’où parfois des grognements et même des coups de crocs du chien ou de griffes du chat.

L’un ou l’autre animal souffrant des reins, d’arthrose ou de dysplasie par exemple, redoutera aussi les caresses qui deviennent douloureuses, d’où là encore de légitimes réactions agressives pouvant augmenter.

Atteint de surditĂ© ou/et  d’une vision altĂ©rĂ©e il est sans cesse « surpris » et ne peut plus anticiper les approches. Aux adultes de faire comprendre aux enfants de la famille, Ă  leurs petits camarades et Ă  ceux qui croisent le chien au cours des balades, que l’animal âgĂ© est moins patient, qu’il veut moins jouer et recherche moins les caresses.

Parce que sa vitalité et sa mobilité ont diminuées, les enfants devront apprendre à l’aborder et jouer avec lui sans brutalité, à faire des caresses moins appuyées et moins prolongées pour son dos ou ses pattes arthrosiques. Pourquoi tant d’enfants ont-ils été mordus par leur vieux chien pourtant « gentil » jusque-là ?

Parce que l’animal qui a souffert de leurs rudesses répétées, a eu un jour la réaction naturelle de défense chez les canidés : la morsure. L’animal avait probablement grogné ou montré les crocs auparavant, il avait déjà « prévenu » en quelque sorte, mais les très jeunes enfants en particulier, ne repèrent pas cette menace du chien destinée à faire cesser leur comportement. L’animal fini par mordre parce qu’il n’a pas vu aboutir ses avertissements et qu’il continue d’être victime de brutalités. 

*Progressivement adapter le rythme, la durée et les lieux de promenade du vieux chien (plus courtes, plus lentement et sur des parcours plus plats).

« Les balades doivent être ajustées à sa mobilité réduite, son insuffisance cardiaque et/ou respiratoire, sa surdité et/ou sa plus mauvaise vue, en les réduisant un peu plus lors de conditions climatiques extrêmes (fortes chaleurs ou froids intenses). Les manteaux et imperméables du commerce protègeront les plus fragiles ».

*Penser notamment à l’aider à monter ou descendre de voiture, prendre garde à ne pas le laisser trop s’éloigner (certains, soudainement inquiets en ne voyant plus leur propriétaire, se mettent en danger en courant en tous sens). La surdité du vieil animal peut être compensée, en essayant de rester dans son champ de vision et développant une gestuelle exagérée et incitative pour le rappel entre autre (attention en pénombre l’hiver, il y voit moins bien !).

*Par temps doux, un brossage précautionneux adapté une fois encore aux raideurs, douleurs, ou imperfections de la peau, reste bénéfique. Il permet la surveillance de grosseurs, de présence de parasites nuisibles, etc… tout en maintenant le contact corporel et la tendre complicité avec un animal, que ses facultés sensorielles diminuées isolent un peu (et toujours pour les raideurs douloureuses, attention à l’essuyage des pattes sales au retour des sorties).

« Ce maintien d’une activité modérée est nécessaire au bon équilibre d’un vieux chien, et pas de « retraite brutale » à celui qui chassait ou faisait du jogging avec son propriétaire sous prétexte qu’il n’est plus performant » !

*Veiller plus souvent au niveau d’eau de la gamelle d’un animal dont la soif est augmentĂ©e (sans chercher Ă  rĂ©duire sa consommation, sous prĂ©texte de mictions plus frĂ©quentes! au risque d’aggraver la pathologie).

  Un nouveau compagnon lui serait-il profitable ?

SCOTTY des  »Senteurs de Provence ».

Il vaut mieux s’abstenir d’amener « dans les pattes » d’un chien ou d’un chat sénior, un chiot turbulent par nature, qui risque de le bousculer et l’épuiser avec sa vitalité débordante et ses mordillements.

Mais si l’on introduit un jeune animal dans le groupe familial quand le senior est encore bien actif, alors c’est bénéfique pour les deux. Le jeunot va faire maints apprentissages par imitation avec son « vieux prof » (il vaut mieux à ce sujet avoir plutôt un « ancien » bien aux ordres, car ses mauvaises habitudes vont aussi « déteindre » sur le plus jeune !) Stimulé, un chien senior peut retrouver une seconde jeunesse, mais il faut veiller aussi bien à respecter l’ascendant qu’il maintient sur le jeune, qu’à parfois le modérer si ne se sentant pas vieillir, il en faisait un peu trop !

Et, si enfin plus tard avec tous vos soins, votre chien ne passe plus son temps qu’à dormir et semble devenir comme plus « mécanique », à n’être plus intéressé que par sa gamelle et l’heure des sorties (pour d’ailleurs vouloir rentrer très vite dès ses besoins faits !) il faudra devenir encore plus indulgent pour l’accompagner jusqu’à sa fin.

« Maintenir son vieil animal en vie dans le confort jusqu’à sa mort, ne devant évidemment jamais vouloir dire que l’on va s’obstiner de manière déraisonnable pour le garder, et finir par le faire souffrir inutilement et uniquement pour notre propre confort ».

Avec l’aimable autorisation de :

Danièle  Mirat – Caniconsultante

Texte co-rédigé avec Françoise Gaudron et publié dans le magazine « Santé Pratique Animaux » n°11

Pour Entraide Anima-Deuil (association de soutien suite Ă  la perte d’un animal de compagnie)

https://www.communicanis.com

QU’EST-CE QUE LE PROCESSUS DE DEUIL ? 1024 682 Chantal Chiarotto

QU’EST-CE QUE LE PROCESSUS DE DEUIL ?

« Parler de ses peines, c’est dĂ©jĂ  se consoler ». – Albert Camus

LA TRAVERSÉE DU DEUIL

Perdre un ĂŞtre cher est une expĂ©rience tragique. Aucun mot ne peut exprimer ce dĂ©chirement, cette sensation d’étouffer. ĂŠtre en deuil, c’est ĂŞtre confrontĂ© Ă  l’absence dĂ©finitive de la personne aimĂ©e, c’est vivre avec une sensation douloureuse de manque.

Mais le deuil ne se rĂ©duit pas Ă  la souffrance causĂ©e par l’absence. Il s’agit d’un mouvement bien plus vaste et profond, qui nous affecte de multiples manières. On peut avoir la sensation d’être pris dans un tourbillon d’émotions fait, de colère, peur, dĂ©tresse, culpabilitĂ© ou encore d’un sentiment un peu cotonneux dĂ©pressif.

On subit un stress chronique, qui perturbe le sommeil et fragilise le corps. Cela peut ĂŞtre Ă  la source de petits problèmes de santĂ©. On constate enfin dans une majoritĂ© de cas, une transformation dans notre rapport aux autres et avec soi-mĂŞme, dans nos valeurs et prioritĂ©s de vie. 

Dans la période trouble que vous vivez, où vos repères sont flous, vous n’aurez pas nécessairement conscience de ces transformations… Rassurez-vous, elles se font au fil du temps. Et vous verrez votre souffrance évoluer et s’apaiser.

LE DEUIL FAIT SUITE A LA DÉCHIRURE D’UN LIEN AFFECTIF

Imaginez que vous appreniez le décès d’un individu que vous ne connaissiez absolument pas, avec lequel vous n’avez aucun lien d’attachement. Sa mort pourra vous attrister, mais votre existence reprendra son cours habituel, peu de temps après.

Le deuil est à distinguer de l’idée de la mort, en tant que telle. Il n’y a deuil que lorsqu’ il y a attachement, quand le lien qui nous unissait à l’autre, s’est déchiré.

CHAQUE DEUIL EST UNIQUE

Chaque deuil est unique et chacun peut le traverser de manière très personnelle. Il n’y a pas un chemin de deuil, il y a autant de chemins que de personnes qui le parcourent.

Votre vĂ©cu de deuil peut ĂŞtre influencĂ© par de nombreux facteurs. Il peut ĂŞtre colorĂ©, bien sĂ»r, par le temps que vous avez passĂ© avec cette personne et par la nature et l’intensitĂ© de ce lien.

Mais aussi par les circonstances du dĂ©cès â€“ est-ce qu’il fait suite Ă  une maladie, un accident, un suicide… ? – ou encore par votre histoire de vie. Par exemple, on remarque que la douleur d’un deuil prĂ©sent prend parfois ses racines dans des deuils passĂ©s, qu’il peut les raviver.

LE DEUIL COMME PROCESSUS DE RECONSTRUCTION

Le deuil peut ĂŞtre vu comme un processus qui vise Ă  apprendre Ă  composer avec l’absence de la personne disparue, Ă  l’apprivoiser. En cela, c’est un processus de reconstruction. Mais gardez Ă  l’esprit qu’on est dans un temps long, qui s’apparente Ă  un vrai marathon.

Comprendre ne fait malheureusement pas disparaître la douleur. Toutefois, cela éclaire le chemin à parcourir ; vous n’êtes plus seul perdu dans la nuit, vous pouvez donner cohérence et sens à ce que vous éprouvez.

UN JOUR A LA FOIS – LES ÉTAPES DU DEUIL

La plupart des personnes ayant perdu un proche traversent plusieurs étapes avant de se sentir à nouveau maître de leur vie.

Afin de vous guider dans la traversée de votre deuil, voici les étapes que vivent la plupart des personnes en deuil.

« Si experience du deuil est unique pour chacun, son déroulement est identique pour tous » :

en trois phases principales.

PHASE 1 : le Déni

– Le choc, la sidĂ©ration

LES PREMIERS MOMENTS

À la nouvelle du deuil, la personne endeuillée est dans un état d’incrédulité, voire de déni radical. Des mécanismes de protection se mettent en place pour préserver sa conscience de l’énormité de ce qui vient de se passer.

– La fuite la recherche

La personne endeuillée mobilise une énergie colossale pour tenter de fuir la souffrance (travail assidu, hyperactivité, addictions diverses…). Elle va rechercher et tenter de préserver, coûte que coûte, la relation interrompue avec l’être aimé : besoin de toucher ses vêtements, sentir son odeur, regarder ses photos et vidéos, entendre sa voix…

Dans ses premiers moments l’endeuillé est la proie de nombreuses émotions : tristesse, colère, culpabilité. L’aide consiste surtout à lui permettre de les exprimer.

PHASE 2 : la dĂ©sorganisation

LA PHASE DEPRESSIVE

C’est l’étape centrale du deuil, qui débute quelques mois après la perte et qui va durer plusieurs mois, quand la personne réalise vraiment l’absence. Elle peut associer dépression de l’humeur, douleur intérieure, absence de goût pour la vie, fonctionnement mental confus, et repli sur soi. La souffrance morale est la conséquence du travail de désinvestissement : chacun des souvenirs et des espoirs doit être remémoré, confronté à la réalité puis être désinvesti. Ce mouvement de retrait est nécessaire sous peine de risquer de « mourir avec » l’autre (folie, maladie, suicide…)

La douleur peut atteindre un paroxysme inédit, avec un vécu dépressif dans lequel les émotions ont une intensité considérable. Il y a une totale perte de repères et de structure, un profond sentiment de solitude.

PHASE 3 : la réorganisation

LE RÉTABLISSEMENT

Peu à peu, un lien d’une autre nature est en train de se renouer entre la personne endeuillée et l’être aimé. La relation extérieure fait place à une relation intérieure. Lentement, la personne endeuillée commence à entrevoir la possibilité d’un retour à la vie. Elle redéfinit sa relation à elle-même, à autrui et au défunt.

LE DEUIL UN VOYAGE DIFFICILE

L’être cher qui vient de vous quitter laisse un vide Ă©norme dans votre vie. Au fil des semaines et des mois qui vont suivre, vous passerez sans doute par une foule d’émotions : c’est normal.

Le mot deuil tire ses origines de latin « doulos Â», qui signifie « douleur Â» La traversĂ©e du deuil qui s’amorce pour vous risque  en effet d’être douloureuse. C’est inĂ©vitable !

Soyez indulgent envers vous-même. Vivez un seul moment à la fois et ne manquez pas l’occasion de vous féliciter pour votre courage.

« Votre peine est unique, tout comme vous ! Je mets mes expérience, mes formations à votre service ». Bien chaleureusement, Chantal CHIAROTTO – Thérapeute du deuil